Retour sur le colloque DataBFC2
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Le colloque DataBFC2 “Science Ouverte : initiatives et projets en Bourgogne Franche-Comté dans le nouveau contexte européen et international des données de la recherche” s’est déroulé, à Dijon, du 20 au 22 novembre 2019. Il a accueilli une centaine de participants et a présenté différentes initiatives internationales, nationales et régionales en matière de Science Ouverte et de gestion des données FAIR (Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables et Réutilisables). Il s’est terminé par la mise en place d’un réseau de travail sur le sujet, autour du projet de gestion des données de la recherche dat@UBFC.
L’ organisation du colloque DataBFC2 était soutenue par la région Bourgogne-Franche-Comté, par la zone atelier Arc Jurassien et les laboratoires associés à l’OSU THETA. Il faisait suite au colloque DataBFC “ouvrir et gérer les données de la recherche en Bourgogne Franche-Comté” qui s’était tenu à Besançon, du 13 au 15 novembre 2017.
Le colloque DataBFC2 intervenait dans le prolongement direct des deuxièmes Journées Nationales de la Science Ouverte (JNSO 2019) lors desquelles a été annoncée en particulier la feuille de route “Science Ouverte” du CNRS.
Il a rassemblé une centaine de participants venus pour une part de la région Bourgogne-Franche-Comté, mais également pour bon nombre d’entre eux, de l’extérieur de la région.
Des interventions invitées ont présenté le contexte national (Plan national pour la Science Ouverte) et international (European Open Science Cloud, Research Data Alliance et son nœud national français), ainsi que l’approche Science Ouverte développée au service des Ressources Informationnelles et archives (UNIRIS) de l’université de Lausanne, ou encore les développements réalisés à l’Institut national de l’Information Scientifique et Technique (INIST) autour des Plans de Gestion de Données ( Data Management Plans) avec l’outil DMP-Opidor.
10 présentations orales ainsi que 9 posters, en réponse à l’appel à communications, ont montré l’avancée de nombreux projets, en Bourgogne-Franche-Comté et au-delà, en matière d’intégration des principes FAIR (Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables, Réutilisables) pour la gestion des données de la recherche, et ce dans un spectre très vaste de disciplines scientifiques : climatologie, paléontologie, sociologie, archéologie, sciences de l’environnement, écologie, … ou encore en présentant des outils de gestion des données telle la plateforme POUNT développée à l’Université de Strasbourg.
On note également l’apparition d’outils permettant d’évaluer concrètement le niveau avec lequel un entrepôt de données a atteint les principes FAIR.
Enfin le colloque a présenté les actions et projets structurants pour la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche en région Bourgogne-Franche-Comté :
- le Data Center régional labellisé par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche, qui s’appuiera en particulier sur le Centre de Calcul de l’université de Bourgogne, également présenté lors du colloque,
- le Schéma Directeur du Numérique de la COMUE “Université de Bourgogne Franche-Comté” (UBFC),
- le service dat@UBFC de création d’un service de gestion des données de la recherche pour l’UBFC.
La table ronde qui a clos le colloque a souligné à nouveau l’appropriation par les communautés de recherche de l’Open Data. Pour mettre en place une gestion correcte quel qu’en soit le niveau (établissement, laboratoire, projets, …) il est important que se croisent une vision “bottom-up“ (besoins des chercheurs, des communautés, …) et une vision “top-down“, coordonnées par les directions des structures qui affichent à partir de cela une politique générale.
Un élément important est la décentralisation de la gestion des données, ce qui renforce le besoin de mise en place de référents locaux pour un projet tel que dat@UBFC.
L’usage de référentiels (thésaurus par exemple) pour la gestion des données est également capitale et nécessite des personnels compétents en appui des chercheurs.
L’hébergement des données est également une vraie question car une partie encore trop faible de la communauté scientifique française a accès à un “data center”, qui doit en outre être institutionnel.
La mise en œuvre du projet dat@UBFC en Bourgogne Franche-Comté devrait permettre de prendre en charge les aspects “F” et “A” des principes FAIR, les aspects “I” et “R” relevant plutôt des communautés disciplinaires.
Enfin les principes FAIR n’évoquent pas directement la question cruciale de la pérennité des données qui est nécessaire pour la science ouverte, même si la croissance exponentielle du volume des données produites nécessitera une réflexion coordonnée sur les données qui doivent ou non être effectivement conservées et archivées. La pérennité ne repose en outre pas uniquement sur des moyens techniques mais également sur des personnels qui doivent pouvoir agir sur le long terme, en particulier avec des métiers émergents comme celui de “data manager“.
Le colloque a montré clairement que la problématique en matière de données de la recherche était passée de la gestion des données à la mise en œuvre de la Science ouverte.
La mise en œuvre des principes FAIR est maintenant intégrée dans des projets de recherche dans différentes disciplines scientifiques. De nombreuses structures d’échanges sur ces sujets existent maintenant au niveau français qui favorisent cette appropriation.
Tous les supports des présentations peuvent être retrouvés sur le site du colloque (dans le programme).
En outre, dans le cadre du projet “Open Data Science FAIRy tales” soutenu par le consortium Couperin, des vidéos d’interviews d’intervenants au colloque, sous-titrées en différentes langues, seront disponibles prochainement.
- Publié le
- 20 au 22 novembre 2019
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