Pas de transformation en profondeur de la communication scientifique en temps de crise
« En 2020, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, 160 organisations dans le monde ont adopté une déclaration sur le partage des données et des résultats de la recherche à l’initiative du Wellcome Trust. L’étude Scholarly communication in times of crisis: The response of the scholarly communication system to the COVID-19 pandemic mesure les réalisations dans les domaines où les engagements ont été pris dans cette déclaration : diffusion des résultats des recherches en accès ouvert, utilisation de la forme prépublication, partage des données, rapidité de publication ou encore facilitation de l’évaluation par les pairs. (…) ».
Même si les auteurs constatent une forte proportion d’articles disponibles en accès ouvert ou un délai plus court pour l’évaluation des articles, ils notent une part faible de prépublications. Ils pointent le manque d’actions concertées entre les acteurs qui ont pris des engagements. En particulier, les mécanismes d’incitation au partage des données restent faibles et devraient être renforcés pour faire évoluer les pratiques. Enfin, ils proposent un certain nombre de recommandations comme de récompenser les auteurs de prépublications, de rendre obligatoire le dépôt de données selon les principes FAIR ou encore de publier les rapports d’évaluation.
L’étude a été conduite par le Research on research Institute, un institut de recherche sur la recherche lancée en 2019, qui rassemble 21 partenaires (fondations scientifiques, universités) issus de 13 pays, sous la coordination d’une équipe basée au sein du Wellcome Trust, de l’Université de Leiden (Center for Science and Technology Studies – CTWS) et de l’Université de Sheffield. Les résultats proviennent d’une enquête auprès de chercheurs et de l’analyse d’autres recherches sur les mêmes thématiques.
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